HORS DU MONDE

Actuellement en salles - 19 Janvier 2022

2022

Genre : thriller

Durée : 1h33

Réalisation : Marc Fouchard

Production : Dacor Production

Pays : France

Synopsis : Léo est chauffeur et vit seul dans sa voiture. Il ne s’ouvre au monde qu’à travers sa musique. Un jour, Léo conduit Amélie, une cliente pas comme les autres, danseuse et sourde et pourtant réceptive aux compositions qu’il passe dans sa berline. Léo semble séduit par cette femme, comme lui, hors du monde. Amélie aussi est attirée par le sombre Léo. Mais ce qu’elle ignore, c’est que Léo est un terrible prédateur...

FESTIVALS : 

Festival de Glasgow (2021)

Festival de Cognac (2020)

Shanghai International Film Festival (2021)

Soundscreen Film Festival (2021)

 LES SALLES du 19 JANVIER 2022 :

CGR Colisée - LE MANS 

CGR Tours Centre - TOURS

CGR Evry - EVRY

Cinema Le Foyer - PONT DE ROIDE

CinemaScoop - LE CHAMBON SUR LIGNON

Cine M - MOURENX

Cinema Aquitaine - HAGETMAU

Cinema Le Renoir - BISCAROSSE

Les toiles du Moun - SAINT PIERRE DU MONT

Cinema Eden - LOUHANS

Cinema L'Eden - MONTMORENCY

Articles de presse

20 MINUTES

Retenez bien le nom de Kevin Mischel, déjà vu dans Divines et Braqueurs, la série. La façon dont ce comédien devient un chauffeur de taxi tueur en série dans Hors du monde du réalisateur français  Marc Fouchard lui permet de gravir un échelon supplémentaire dans sa carrière. « Il est littéralement possédé par le personnage qu’il incarne », constate le réalisateur qui l’avait déjà dirigé pour Break, dans le dossier de presse.

Le personnage principal du film, homme brutal qui se réfugie dans ses compositions musicales, se laisse envoûter quand il rencontre une danseuse sourde (Aurélia Poirier, magnétique). Les rapports entre un garçon timide, capable d’épouvantables actes de violence et une jeune femme qui ne peut entendre la musique qu’il est écrit ne sont pas bien engagés.

Les fans de cinéma d’horreur sont familiers de portraits de tueurs bien glauques dont le Henry, Portrait of a Serial Killer (1986) de John McNaughton, constitue un exemple emblématique. Hors du monde n’atteint pas la virtuosité de cette œuvre géniale et n’en a pas la prétention. Mais le choix de livrer un film dont les dialogues sont réduits au strict minimum et où la musique signée Cyesm fait plonger le spectateur dans la tête du tueur est très judicieux. Marc Fouchard a tiré le meilleur parti de moyens réduits pour mettre en valeur la performance de Kevin Mischel dans la peau d’un assassin dont il souligne l’humanité malgré les actes atroces qu’il commet.

Cette expérience immersive prend tout naturellement sa place dans les films d’horreur français qui allient cinéma de genre et films d’auteur. Hors du monde constitue une curiosité, parfois un peu maladroite mais toujours fascinante. A découvrir.

CAROLINE VIE

L'ECRAN FANTASTIQUE

Léo est chauffeur de VTC à défaut de pouvoir vivre de sa passion, la musique. Mais c’est aussi un tueur en série compulsif qui trouve ses proies sur la banquette arrière de sa voiture ou au hasard de ses errances nocturnes. Ces meurtres lui permettent de libérer toute la hargne qu’il a en lui et qu’il ne parvient pas à gérer autrement, entre sa vie de solitaire dans son véhicule et ses visites à sa mère internée dans un hôpital psychiatrique et murée dans son silence. Mais tout semble changer pour lui lorsqu’il rencontre Amélie, une danseuse sourde qui, pourtant, est sensible aux pulsations de ses compositions. Mais comment aborder une jeune femme quand on est incapable de communiquer ?
Le deuxième long-métrage de Marc Fouchard, après la comédie romantique sur fond de break dance Break, fait de nouveau la part belle à la musique et à la danse, mais entrecoupe ces séquences quasi oniriques et contemplatives de meurtres sanglants perpétrés par un psychopathe au regard angélique. On pense d’emblée à Sur mes lèvres, puis à Maniac de William Lustig qui, lui aussi, parlait de ce lien impossible que cherche pourtant le tueur de femmes. Le film repose sur les épaules de l’acteur Kevin Mischel, dont la prestation est irréprochable, mais il manque à l’ensemble un soupçon d’originalité ou de surprise pour faire de ce thriller horrifique une expérience réellement marquante. Hors du monde, ou le destin de deux personnes vivant à côté des autres, parvient à se montrer émouvant, sans se départir d’une impression nihiliste un peu déprimante.

YANN LEBECQUE

LA NOUVELLE REPUBLIQUE

Hors du monde de Marc Fouchard a été présenté aux festivals de Shanghaï, Ravenne, Glasgow et s'est vu attribuer le Grand prix du Festival Polar Cognac. Thriller noir, il est transcendé par l'interprétation de Kevin Mischel. 

Grand prix du Festival Polar Cognac 2020 Hors du monde sort enfin sur les écrans après avoir été reporté en raison de la situation sanitaire. C'est un film fiévreux totalement habité par la prestation intense de son interprète principal Kevin Mischel.

De sa mère (Dominique Frot), qui fut une des plus belles voix de la chanson, Léo a hérité le goût de la musique et un sévère pète au casque. Comme le titre l'indique, il vit hors du monde, dans cette berline qui lui sert à exercer son boulot de chauffeur de VTC, mais aussi d'appartement, de studio de compo. C'est sans doute de sa génitrice également que lui vient son incapacité à conclure avec les femmes : le palliatif à sa virilité c'est couteau en main qu'il le trouve.

Une composition bluffante

Schizophrène, solitaire, Léo se prend d'affection pour Amélie (Aurélia Poirier qui joue aussi le rôle de la sœur jumelle d'Amélie, Hélène) une jeune fille que sa surdité a placée elle aussi en marge de la société. C'est ce qui lui plaît chez elle, outre le fait qu'elle réagit aux morceaux qu'ils composent. Mais les démons de Léo l'ont bien trop investi pour qu'il sache et veuille leur résister.

Émaillé de belles idées de mise en scène (comme de nous faire vivre en immersion la panique d'une victime enfermée dans le coffre de Léo) Hors du monde est un film tendu sur un fil entre grâce et frissonsMarc Fouchard, qui fut danseur avant d'attraper le virus du cinéma, a précédemment réalisé Break avec déjà Kevin Mischel qui, lui, a suivi un parcours en boucle un peu inverse : études de théâtre, break puis danse contemporaine (entre autres pour Kader Attou) avant de revenir au jeu (on l'a vu, entre autres, dans Braqueurs et Divine). Il est possédé par son rôle, place dans son jeu une énergie et une profondeur vertigineuses et le résultat est bluffant. Marc Fouchard a aussi profité du passé de danseur de Kevin Mischel pour une très belle scène avec Amélie sur un parking. 

Hors du monde connaît enfin des moments de douceurs, particulièrement lorsqu'apparaît le beau visage de Geneviève Casile en cliente bienveillante de Léo.

JACQUES BRINAIRE

LE PARISIEN

"Hors du monde" : glaçant

Asocial et quasi-mutique, Léo, chauffeur de VTC qui vit dans sa voiture, n'éprouve de passion que pour la musique. Affecté de pulsions meurtrières, il assassine des jeunes femmes, prises au hasard. Il rencontre un jour Amélie, une danseuse sourde... Plusieurs films ont déjà tenté de se glisser dans l'esprit d'un tueur en série. Kevin Mischel, lui-même danseur à la base, compose un Léo qui, bien qu'il soit bien fait de sa personne, évite au maximum les relations sociales et vit totalement, comme le dit le titre, "hors du monde". Le long-métrage propose par ailleurs de très belles images, et quelques scènes fulgurantes, comme celle de l’agression d’une victime à son domicile, au dénouement inattendu. Mais le sujet, délicat, interdit toute forme d’empathie ou d’immersion et, au final, le film reste glaçant, dans la forme comme le fond.

La note de la rédaction : 3/5

UNIFICATION FRANCE

Hors du monde est un bon film de genre français qui se focalise sur un serial killer particulier.

Le scénario du réalisateur Marc Fouchard présente un homme vivant en marge de la société. Celui-ci habite dans sa voiture qu’il utilise en tant que chauffeur VTC. C’est au cours de ses différentes pérégrinations qu’il identifie ses victimes et les exécute avec une grande violence. Toutefois, il va se retrouver attiré par une jeune danseuse sourde et les deux personnages vont entamer un étonnant, et dangereux, ballet.

La mise en scène suit de très près le personnage principal. Celui-ci, un homme taiseux, souvent économe de ses mouvements, est formidablement interprété par Kevin Mischel qui réussit à le rendre fascinant, alors qu’il campe un monstre terrible.

En effet, dans cette étonnante romance urbaine, c’est une étrange bête qui rencontre sa belle. Mais celle-ci est bien plus dangereuse que les monstres qui ont des crocs et des dents et la tonalité très noire du film ne s’éclaire pas toujours lors de leurs fugaces moments de rencontre.

C’est Aurélia Poirier qui incarne la jeune fille. Elle a été formée au langage des signes par une vraie danseuse sourde et muette. Elle est donc particulièrement crédible dans le rôle d’un personnage lumineux et aérien dont on se demande si la chaleur et la générosité pourront aider le personnage principal à s’extirper des sombres profondeurs où il se trouve.

Il faut signaler les merveilleux passages dansés. Tout d’abord celui exécuté par Aurélia Poirier qui est vraiment superbe et surtout le passage avec les deux protagonistes principaux se déroulant sur un parking présentant la visualisation d’un moment fantasmé, qui est de toute beauté, parfaitement millimétré et impeccablement interprété par deux comédiens qui ont une vraie pratique de la danse dans leur carrière.

L’œuvre est un polar noir qui montre d’une façon parfois clinique le comportement d’un individu vivant en marge de la société et qui possède ses propres règles. Le personnage n’est vraiment pas attachant et c’est un beau tour de force que de le rendre captivant et d’espérer pour lui une rédemption lui permettant de se transformer.

Une grande partie de l’intrigue se passe en voiture et les déambulations de celle-ci dans la ville du Havre et dans sa banlieue sont parfaitement rendues. Si l’espace de l’habitacle est limité, on n’a jamais de sensation de claustrophobie grâce à la belle photographie de Pascal Boude Et surtout à l’interprétation imposante de Kevin Mischel qui réussit à occuper tout l’espace qu’il a à sa disposition.

Certains passages sont vraiment d’une grande violence et tranchent souvent avec des moments plus apaisés. Il y a une belle pointe de suspense dans cette œuvre qui ne tombe jamais dans les clichés et ne prend pas forcément le chemin qu’on la voit emprunter.

Hors du monde est un bon film noir qui emporte le spectateur dans une spirale de noirceur et permet de côtoyer de près la psyché d’un tueur effroyable. Avec une histoire glaçante permettant un intéressant mélange entre thriller, œuvre psychologique et romance, une réalisation précise et une fort belle interprétation, le long métrage reste longtemps en mémoire et ne fait plus regarder les gens semblant anodins de la même façon.

Cru et percutant.

Note : 3.5/5

ISABELLE ARNAUD

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Bande-annonce et teaser

Extraits

Interviews